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Réflexions et citations
sur la
Colonisation-Décolonisation
française

Lettre ouverte à M. Boutéflika,
Président de la République algérienne

De l'Histoire Convenue
de l'Algérie Française
à l'Histoire Déconvenue de
l'Algérie Algérienne

Histoire de l'Algérie Française

De Bonne Source :

-Socialistes et Colonisation
-Des Colonisés et la Colonisation
-Décolonisés sur la Décolonisation
-Colonisateurs et la Colonisation
-Décolonisateur et Décolonisation


« DE L'HISTOIRE CONVENUE DE L'ALGÉRIE FRANCAISE;
A L'HISTOIRE DE LA DÉCONVENUE;
DE L'ALGÉRIE ALGÉRIENNE »

« Le but du Front de Libération Nationale est... la restauration de l'État algérien. »

Cette proclamation du FLN en date du 1er novembre 1954 peut troubler les historiens voire les constitutionnalistes du fait de l'inexistence de tout État algérien antérieurement à la colonisation française.

Cette curiosité n'avait d'ailleurs pas échappé au professeur Emile Felix Gautier : «Voilà le problème qui domine toute l'histoire maghrébine qu'on retrouve à chaque page. Dans nos histoires nationales européennes l'idée centrale est toujours la même : par quelles étapes successives s'est constitué l'État, la nation ? Au Maghreb, inversement, l'idée centrale est celle-ci : par quel enchaînement de fiascos particuliers s'est affirmé le fiasco total.»

Charles André Julien, l'historien dont on connaît les sympathies pour la cause des nationalistes algériens, n'en gardait pas moins son objectivité d'historien lorsqu'il définissait la période précédant la conquête de l'Algérie par les Français : «Pour différente qu'ait été l'évolution de deux régences, les Turcs ne sont pourtant pas parvenus à donner une impulsion nouvelle au vieux Maghreb. Ici comme là, l'inertie berbère l'a emporté si bien qu'au début du XIXème siècle le Maghreb tout entier vivait selon des normes millénaires sans avoir pu évoluer sous une forme d'État.

Ferhat Abbas, le président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, n'est lui même pas loin de partager ce point de vue : «Il ne faut pas oublier que historiquement l'Algérie a été constamment gouvernée par l'Étranger. Et pourquoi ? Il y a une réponse à cela. Notre peuple a une tendance profonde à rester au stade de la tribu. Il ne veut pas que la loi soit l'expression de la volonté de tous. Il s'en tient à la société de type féodal, un culte de la personnalité et accepte volontiers le fait du prince. Il décapite son élite au fur et à mesure de sa formation. Aussi repart-il toujours à zéro. Cette conception médiévale de l'État est un handicap certain.»

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« Nous sommes des Arabes, des Arabes, des Arabes ! »

C'est en ces termes que Houari Boumedienne, président de la république, définit le peuple algérien.

D'aucuns analyseront le ton incantatoire du colonel au mieux comme une application élémentaire de la méthode Coué, au pire comme l'aveu d'une impuissance désespérée.

De quoi est composé le peuple algérien ? De deux fortes entités aux caractères marqués et dont l'appartenance à l'islam ne permet pourtant pas une réelle fusion.

Gsell, dans son histoire ancienne de l'Afrique du Nord, souligne déjà le profil bien particulier des communautés berbères : «Rome avait mis cent quatre vingt six ans (146 avant.J.C.- 40 après J.C.) à préparer sa domination directe sur toute l'Afrique septentrionale en se servant des luttes intestines des rois indigènes bien plus que des armes de ses propres légions. Ce fait historique se rattache à un des caractères les plus saillants du tempérament berbère : l'esprit de sof. Les Africains éprouvent un besoin impérieux de se détester et de se battre et, pour satisfaire ce besoin, toutes les occasions sont bonnes : telle est la raison profonde de la plupart des querelles religieuses, mouvements sociaux, troubles politiques qui ont éclaté parmi eux»

Ibn Khaldoun, l'historien de l'Afrique du Nord (1332-1406) ne plaide pas pour la paix entre les deux communautés lorsqu'il affirme que «Tout pays possédé par les Arabes est un pays ruiné.»

Jean Brune dans son ouvrage «Interdit aux chiens et aux Français»se plaît à rappeler un propos savoureux : Les Arabes qui savent tout exprimer par des proverbes inimitables ont défini l'inguérissable turbulence des peuples berbères en une formule délicieusement teintée d'humour que l'esprit ravi ne peut oublier «Salomon fils de David mit un jour ensemble un diable et un berbère. Le diable alla prier Dieu de le délivrer des Berbères.»

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« Pour les Algériens, la lutte ne comporte aucune équivoque.
C'est une guerre d'indépendance. »

C'est en ces termes que, en septembre 1960, 121 intellectuels français publient un manifeste en faveur de l'accession de l'Algérie à l'indépendance.

Quelques chiffres permettent de mieux cerner la nature des combats qui vont ensanglanter l'Algérie de la Toussaint 1954 à l'été 1962.

En février 1961 l'Armée de Libération Nationale totalise 24 000 combattants et 22 000 auxiliaires et hommes à l'instruction. Sur les 24 000 combattants 18 000 constituent l'Armée des Frontières cantonnée en Tunisie et au Maroc. En huit ans l'A.L.N. aura perdu 140 000 hommes.

En février 1961 225 000 français musulmans servent sous le drapeau français. 20 000 sont engagés dans les troupes régulières. 40 000 sont appelés au service militaire. 165 000 sont des supplétifs. En huit ans 6 046 désertions seront seulement à déplorer malgré les pressions exercées par le F.L.N. sur les familles.

Pendant la guerre dite de «libération» 90 % des victimes des actions terroristes déclenchées par le F.L.N. seront musulmanes.

Le rapport des forces ainsi établi évoque bien plus une guerre civile qu'une guerre d'indépendance.

En 1990, le commandant Azzedine, héros de l'A.L.N., le confirme lorsqu'il écrit : «Si l'Algérie pensionne en 1990 un million de moujahidines, anciens combattants, neuf dixièmes sont de faux combattants qui ont volé au secours de la victoire en 1962. En réalité nous n'avons jamais été plus de 50 000.»

Ces chiffres n'illustrent pas l'indéfectible engagement des anciens combattants musulmans des deux guerres mondiales dont l'exemple de la section de Mostaganem et de ses 9 porte-drapeaux abattus par le F.L.N. est poignant :;
- Tcham Kouider le 14 février 1957,;
- Caïd Mechta le 21 juin 1957,;
- Bensekrane Yahia le 8 août 1957,;
- Hennouni Besseghir le 3 octobre 1957,;
- Hadj Gachegache le 27 août 1958,;
- Bey Bagdad le 14 juillet 1959, - Rahmouni Lakhdar le 7 novembre 1960,;
- Belarbi Larbi le 7 novembre 1960 ( lui seul survivra à ses blessures)

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« Il faut du sang à la une de tous les journaux ! »

Abane Ramdane, membre du comité de coordination et d'exécution du F.L.N., ne pratique pas la langue de bois quand, au lendemain du congrès de la Soummam qui en août 1956 redéfinit l'action de la rébellion, il lance cet appel au meurtre.

Depuis la Toussaint rouge l'A.L.N. n'est pas parvenue à s'imposer à la population. Il faut passer à autre chose dans la mesure où l'espoir d'une insurrection généralisée est désormais vain. Il va au delà des préconisations de la Voix du Caire qui affirmait que «le meilleur facteur pour décider le Français à abandonner la place est une atmosphère de terreur constante. Tuez-les sans merci ! Chassez-lez ! Tuez-les !»

La terreur concerne désormais autant les populations musulmanes que les populations européennes. Pourquoi ?

La démarche s'inscrit en effet dans une nouvelle logique : la subversion que le colonel Trinquier définit comme le moyen «d'imposer à des populations, des hommes, qu'elles récuseraient si elles avaient la possibilité d'exprimer librement leur volonté...Elle est l'arme idéale pour les manipuler, s'imposer à elles, s'emparer du pouvoir et le conserver...Le terrorisme est justement l'arme capitale de la subversion qui fait que l'habitant est partout menacé de mort violente...et qu'il a l'impression déprimante d'être une cible isolée sans défense...Il perd de ce fait confiance dans l'État dont la mission naturelle est d'assurer sa protection. Il est de plus en plus attiré par le camp des terroristes, seul capable en définitive de le ménager. Le but visé qui est de faire basculer la population est donc atteint.»

Et les adeptes du terrorisme savent bien que cette arme redoutable conduit inévitablement les forces de l'ordre à user des moyens coercitifs propres à faire parler les militants arrêtés afin de remonter les filières et identifier les réseaux.

Poussée à l'extrême, la barbarie, dans une logique effroyable peut être le seul moyen d'interdire à terme la cohabitation de deux communautés.

Une tornade de haine doit s'abattre sur le pays, attisant les maigres braises allumées difficilement lors de la Toussaint rouge. D'où la bataille d'Alger et la statistique aveuglante de la répartition des victimes du terrorisme du F.L.N : 90% de musulmans.

Le 25 mai 1961 un éditorial de «la Croix» notera fort pertinemment que «le terrorisme tel qu'il est pratiqué aujourd'hui est une arme nouvelle, caractéristique de la guerre subversive, et sur laquelle ni les juristes, ni les moralistes n'ont encore le temps de réfléchir.»

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« Elle est révolue, l'Algérie de papa.
Celle qui permettait au gros colon accapareur de faire suer le burnous du fellah exploité. »

La potion du «gros colon» administrée à haute dose au brave métropolitain moyen a grandement contribué à le guérir, si besoin était, du complexe de l'Algérie française abandonnée.

L'analyse statistique de la population active européenne d'Algérie peut alors surprendre. En 1956 :;
- 57% des pieds-noirs travaillent dans le commerce et les services,;
- 28,6 % dans l'industrie,;
- 14,4 % dans l'agriculture.

Statistique encore plus parlante :;
- 7 612 000 hectares appartiennent à des musulmans,;
- 2 720 000 à des européens.

Sur ces 2 720 000 hectares :;
- 1 000 000 environ proviennent du domaine public «hérité» du gouvernement turc,;
- 500 000 ont été achetés par l'État français à leurs propriétaires indigènes,;
- plus de 1 000 000 ont été achetés par des européens à leurs propriétaires indigènes.

La malheureuse exception concerne les terres kabyles confisquées au lendemain de la révolte de 1871 (une partie d'entre elles sera ultérieurement rachetée par ses anciens propriétaires).

Ainsi, à cette exception près, les populations indigènes ne peuvent donc avoir été dépossédées arbitrairement de leurs terres. Il n'est pas inintéressant de préciser par ailleurs que environ 5 000 musulmans détenaient des propriétés supérieures à 100 hectares et que l'un d'entre eux (Sayah Si Henni) exploitait 20 000 hectares dans la riche plaine du Chélif, à la veille de l'insurrection de 1954.

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« L’œuvre française en Algérie !
Les Arabes en ont seulement profité comme la pauvre femme va tremper
son mouchoirdans la mousse de la lessiveuse de la riche ménagère. »

Messali Hadj, auteur le 15 janvier 1944 de cette image à l'inspiration très orientale, tempère son jugement en reconnaissant que «... l’œuvre de la France est évidente. Elle saute aux yeux et il serait injuste de la nier.»

Ferhat Abbas, futur président du G.P.R.A., dresse le même constat le 29 août 1947 : «L'Algérie possède aujourd'hui la structure d'un véritable État moderne : elle est peut être la mieux outillée des pays nord-africains, elle peut même supporter la comparaison avec beaucoup de pays de l'Europe centrale.»

Il est intéressant de noter que ces bilans sont dressés moins de cent ans après la conquête de l'ensemble du territoire algérien dont les historiens ont unanimement relevé la situation désastreuse au crépuscule de la régence turque.

La principale raison de cet essor spectaculaire est donnée par Robert Aron : «La France a accordé aux pays d'Outre-Mer en général, à l'Algérie en particulier, une aide trois fois supérieure à celle fournie par les U.S.A. à l'ensemble des pays sous-développés. Son effort financier est considérable.»

Ces différents constats ne prennent pas encore en compte les effets de l'exploitation du gaz et du pétrole saharien, ni les réalisations spectaculaires du Plan de Constantine élaboré au lendemain des événements de mai 1958.

Évolution spectaculaire qui conduira Salah Bitar, ministre syrien en visite à Alger, à faire à Ferhat Abbas cette remarque réjouissante : «Si la France était restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l'Algérie un pays européen.»

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« On a modernisé l'Algérie...
On a omis une chose essentielle : moderniser ses habitants. »

Ce propos est relevé dans «L'Algérie de demain» programme politique de Ferhat Abbas adressé le 10 avril 1941 au maréchal Pétain.

Le même Ferhat Abbas développera cette idée dans un testament inattendu rédigé en 1945 alors même que, emprisonné, il redoute d'être tué :

«Le problème capital en Algérie, le seul problème qui se pose et qui demeure la clé de voûte de la réussite ou de l'échec d'un système de gouvernement, est l'émancipation des paysans.»

Ce n'est pas seulement par rapport aux Français que ce paysan demeure un étranger, c'est par rapport à ces habitants des villes, fussent-ils musulmans comme lui...

«Paysan, écoute une voix amie. Ceux qui t'ont conseillé la rebellion te trahissent. Ils ont déshonoré tes malheurs. Hier ils t'ont poussé contre de pauvres français qui n'étaient pas tes ennemis. Demain ce sera contre d'autres musulmans, contre les Mozabites et puis les gens de la montagne contre les gens de la plaine. La lutte de tribu à tribu recommencera. La féodalité arabe reprendra tous ses droits et tu «crèveras» sous d'autres privilèges, sous d'autres impôts, sous d'autres arbitraires. L'anarchie s'établira et ton pays s'ouvrira à une autre colonisation.»

En fait que tend à stigmatiser pareil propos, sinon la situation originale dans laquelle s'est développée l'Algérie de 1870 à 1954, au lendemain de l'expérience ratée du «royaume arabe» de Napoléon III et de l'échec du senatus consulte du 14 juillet 1865 offrant aux populations indigènes d'opter en faveur des droits des citoyens français mais en acceptant aussi les devoirs s'y attachant. Elles avaient préféré le maintien du statu quo et de l'application de la loi musulmane (250 personnes seulement avaient choisi la pleine citoyenneté ainsi proposée).

A la veille de l'insurrection du 1er novembre 1954, l'organisation sociale et politique de l'Algérie trouve son assise dans le respect, sinon la promotion, des particularismes non seulement ethniques mais aussi religieux, notamment avec l'application du droit coranique.

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« Le conflit algérien aura permis la conscientisation du peuple français
dans le domaine du colonialisme et de ses méfaits
et de la solidarité internationale et de ses bienfaits. »

Le dictionnaire des idées reçues, quotidiennement remis à jour par les immortels de la pensée unique, ne manque pas de rappeler que dans l'élan fraternel, certes en peu tardif, le peuple français par un oui massif au référendum ratifiant les accords d'Evian, a libéré le peuple algérien asservi par 132 ans de colonialisme.

Le greffier du tribunal de l'Histoire a toutefois relevé les témoignages de quelques acteurs de la tragédie algérienne, témoignages qui donnent à réfléchir.

«La réalité et les intérêts (de la France) nous poussent à permettre la naissance d'un État algérien...Nous sommes pour l'indépendance de l'Algérie et pour la coopération de celle-ci avec la France dans la mesure où l'Algérie le voudra. Car nous n'y tenons pas, elle coûte trop cher.» Le président de Gaulle lors du conseil des ministres du 26 octobre 1961.

«C'est une fiction de considérer ces gens-là (les Algériens) comme des Français pareils aux autres. Il s'agit en réalité d'une masse étrangère. Il conviendra d'examiner les conditions de sa présence sur notre sol.» Propos du général de Gaulle rapporté par Raymond Tournoux.

«Si l'on suivait Bidault et Soustelle, il y aurait 25 millions de musulmans français dans la métropole. Merci à de Gaulle s'il peut éviter cela.» Pierre Mendes-France à Bernard Lefort le 10 décembre 1959.

Ces propos sont à rapprocher de l'avertissement lancé lors du colloque de Vincennes d'octobre 1961 rassemblant les défenseurs de la présence de la France en Algérie : «Vous ne voulez plus d'une Algérie française, craignez de vivre un jour dans une France algérienne !».

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« L'Algérie sans la France » ou « Cette haine qui ressemble à l'amour. »

Aujourd'hui, la mise en perspective de ces deux titres d'ouvrages pourtant choisis au début des années 60 par le bachaga Boualem, vice-président de l'Assemblée nationale de la République française et par Jean Brune, journaliste et écrivain, souligne leur caractère prophétique.

En l'absence de chiffres officiels, on évalue le nombre de musulmans originaires d'Afrique du Nord vivant en France entre six et sept millions, soit quinze à dix sept fois plus qu'au dernier jour de l'Algérie française. Pendant la même période la population de l'Algérie a été multipliée par quatre.

Une première raison de cet état de fait relève de la géopolitique.

En 1963 Mouloud Kiouane, fondateur du Front démocratique et social algérien, écrivait déjà : «L'Algérie est le prolongement en Afrique de l'Europe comme la France est en Europe la tête de pont de l'Afrique. Qu'on le veuille ou non, que cela plaise ou non, c'est ainsi. On ne va pas contre la géographie et l'histoire. On s'y adapte.»

Plus troublante est la déclaration faite en 1994 par Anouar Haddam, porte -parole du F.I.S. Algérien: «Qu'ils s'en réjouissent ou qu'ils s'en indignent, les peuples de France et d'Algérie sont destinés à garder des relations entre eux.»

Une autre raison conduit l'Algérien à se retourner vers la France. Elle trouve son origine dans le franchissement du seuil de l'insupportable. Elle s'inscrit dans un avertissement général lancé naguère par Henri de Monfreid : «Le jour où l'Afrique sera indépendante et décolonisée, une moitié de l'Afrique mettra une chaîne à l'autre moitié et lui dira...tu es mon esclave.»

Prévision reprise et développée par le général de Gaulle dans une confidence faite à Alain Peyrefitte : «Après avoir de moins en moins bien supporté le colonisateur, les peuples décolonisés ne se supporteront plus eux mêmes.»

Depuis 1990 on évalue à plus de 200 000 le nombre de victimes de la guerre engagée entre le F.L.N., le G.I.A. et autres salafistes.

La tradition orale rappelle-t-elle aux jeunes générations les paroles d'un saint homme algérien El Hadj Belloul qui en 1878 prophétisait ainsi : «Les Français partiront un jour et vous chercherez en vain un de leurs chapeaux pour l'embrasser. Vous songerez alors, un peu tard, à tous les bienfaits dont ils vous comblaient et de vos yeux couleront des larmes de sang.»

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